Gabon : World Economics dénonce la falsification des chiffres officiels
World Economics vient de dévoiler un rapport accablant sur la manipulation des données officielles au Gabon. Avec une note 'E' et un classement au 152e rang sur 165 pays, le régime de Brice Oligui Nguema est accusé de falsification systématique des statistiques nationales.

Le siège du gouvernement gabonais à Libreville, symbole d'une gouvernance opaque selon World Economics
Gabon : World Economics dénonce la falsification des chiffres officiels
Dans une nouvelle qui ébranle les fondements mêmes de la crédibilité du régime gabonais, World Economics vient d'attribuer au Gabon la note « E », synonyme d'une gouvernance opaque et d'une qualité statistique déplorable. Cette révélation accablante place le pays au 152e rang sur 165 nations évaluées, une position qui illustre l'ampleur de la manipulation des données par le régime de Brice Oligui Nguema.
Un système de falsification institutionnalisé
L'enquête de World Economics met en lumière un système profondément vicié où la manipulation des chiffres est devenue la norme. Avec un score catastrophique de 40,5, le Gabon s'enfonce dans les abysses du classement mondial, révélant :
- Une base de calcul économique obsolète
- Un cadre statistique dépassé
- Une économie informelle représentant près de 47% du PIB
- Des ressources statistiques délibérément affaiblies
- Une gouvernance volontairement opaque
Les conséquences désastreuses pour le peuple gabonais
Cette manipulation systématique des données n'est pas qu'un simple problème technique. Elle représente une véritable trahison du peuple gabonais, privé de son droit fondamental à connaître la vérité sur l'état de son économie. Les indicateurs de la Banque mondiale confirment cette dérive :
- Efficacité du gouvernement : −0,78
- Qualité de la réglementation : −0,70
- État de droit : −0,87
- Contrôle de la corruption : −1,02
Un appel à la transparence et à la responsabilité
Face à cette situation alarmante, il est impératif que la communauté internationale prenne ses responsabilités. Le régime de Nguema, déjà critiqué pour ses tendances autoritaires, doit être contraint à la transparence.
Cette manipulation des chiffres n'est pas sans rappeler les tactiques utilisées par certains régimes pour masquer leurs échecs. La notation CCC attribuée par Fitch confirme l'ampleur de la crise de confiance.
Christian Luwawa
Correspondant pour plusieurs titres à Kinshasa. Couvre les enjeux sécuritaires à l’est de la RDC et les dynamiques régionales des Grands Lacs.