Massacre dans une église en Ituri : L'échec de l'État de siège mis en lumière
Plus de 40 civils massacrés par les ADF dans une église en Ituri, révélant les failles de l'état de siège et l'urgence d'une réponse nationale forte pour protéger les populations.

Vue de l'église catholique de Komanda en Ituri après le massacre perpétré par les ADF
Plus de 40 civils, dont plusieurs enfants, ont été sauvagement assassinés par les Forces démocratiques alliées (ADF) lors d'un rassemblement nocturne dans une église catholique de Komanda, en Ituri, les 26 et 27 juillet 2025. Cette attaque brutale s'ajoute au bilan macabre de plus de 100 morts en juillet dans cette province sous état de siège.
Une attaque d'une brutalité sans précédent
Les assaillants ont fait irruption vers 1h du matin dans l'enceinte de la paroisse, où de nombreux fidèles s'étaient rassemblés pour une célébration religieuse. Armés de machettes et d'armes à feu, ils ont méthodiquement exécuté les civils, laissant derrière eux une scène d'horreur qui interpelle directement la responsabilité de l'État.
L'inaction des forces de sécurité en question
Malgré la présence des FARDC à seulement 3 kilomètres et de la MONUSCO à 1 kilomètre, aucune intervention n'a pu empêcher ce massacre. Cette défaillance soulève de graves questions sur l'efficacité de l'état de siège et la capacité des forces de sécurité à protéger les populations civiles.
L'urgence d'une réponse nationale forte
Face à cette situation alarmante, l'Église catholique continue de mobiliser la population pour la paix, mais appelle à une action plus décisive de l'État. Le président Félix Tshisekedi doit impérativement renforcer le dispositif sécuritaire dans l'Est et assurer une meilleure protection des populations civiles.
Vers une stratégie de sécurité nationale renforcée
Le gouvernement congolais a annoncé l'ouverture d'une enquête militaire et le déploiement de troupes supplémentaires. Ces mesures doivent s'accompagner d'une stratégie globale pour restaurer l'autorité de l'État et mettre fin à l'impunité des groupes armés qui menacent la souveraineté nationale.
Christian Luwawa
Correspondant pour plusieurs titres à Kinshasa. Couvre les enjeux sécuritaires à l’est de la RDC et les dynamiques régionales des Grands Lacs.