RDC: Joseph Kabila condamné pour trahison après sa visite à Goma
L'ancien président congolais Joseph Kabila a été condamné à mort par contumace pour trahison, suite à sa visite controversée à Goma, ville sous contrôle du M23, et ses déclarations jugées séditieuses.

Joseph Kabila lors de sa dernière apparition publique à Goma, ville sous contrôle du M23
L'ancien président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila, vient d'être condamné à la peine capitale par contumace pour trahison, suite à sa brève apparition dans la ville de Goma, actuellement sous contrôle du M23.
De l'héritage présidentiel à la condamnation
Fils de Laurent-Désiré Kabila, Joseph Kabila avait accédé au pouvoir en janvier 2001 à l'âge de 29 ans, suite à l'assassinat de son père. Après deux mandats présidentiels, il cède sa place en 2019 à l'actuel président Félix Tshisekedi, conservant alors le statut de sénateur à vie et une immunité parlementaire.
Un retour controversé dans l'Est
Après plusieurs années de discrétion et des séjours à l'étranger, notamment en Afrique du Sud et en Namibie, Kabila réapparaît fin mai à Goma. Cette visite intervient dans un contexte particulièrement tendu, alors que les forces armées congolaises renforcent leur dispositif militaire face aux menaces sécuritaires.
Condamnation et implications politiques
Face à cette situation jugée comme une menace pour la sécurité nationale, le gouvernement congolais a réagi fermement. L'immunité parlementaire de Joseph Kabila a été levée, aboutissant à un procès pour trahison qui s'est conclu le 30 septembre par une condamnation à la peine capitale par contumace.
La dictature doit prendre fin
Ces propos tenus par l'ancien président lors d'une rare allocution en ligne, peu avant sa visite à Goma, ont été interprétés comme une menace directe envers les institutions démocratiques actuelles.
Christian Luwawa
Correspondant pour plusieurs titres à Kinshasa. Couvre les enjeux sécuritaires à l’est de la RDC et les dynamiques régionales des Grands Lacs.