RDC : L'armée dénonce de nouvelles violations du cessez-le-feu par le M23
L'armée congolaise accuse le M23 de multiples violations du cessez-le-feu dans l'Est de la RDC, menaçant les récents accords de paix de Washington et Doha. Les combats s'intensifient dans la région de Mulamba.
KINSHASA - L'armée de la République Démocratique du Congo (RDC) a accusé mardi le groupe armé M23 de mener de "multiples attaques" contre ses positions dans l'Est du pays, mettant en péril l'accord de cessez-le-feu négocié sous l'égide des États-Unis.
Une escalade inquiétante dans l'Est
L'Est de la RDC, région frontalière avec le Rwanda et riche en ressources naturelles, est le théâtre d'une recrudescence des violences depuis la reprise des hostilités par le M23 fin 2021. Le groupe armé a conquis de vastes territoires, provoquant une crise humanitaire majeure.
Violations flagrantes des accords de paix
Malgré la signature d'une déclaration de principes le 19 juillet au Qatar et d'un accord de paix distinct à Washington le mois précédent, les affrontements se sont intensifiés depuis vendredi autour de la ville de Mulamba, au Sud-Kivu.
Offensive du M23 et riposte des FARDC
Le porte-parole de l'armée congolaise, Sylvain Ekenge, a dénoncé dans un communiqué des attaques "quasi quotidiennes" constituant une "violation délibérée et manifeste" des accords de paix. Ces actions surviennent alors que le M23 est accusé de nombreuses atrocités contre les civils.
Position des parties en conflit
L'armée congolaise affirme sa détermination à riposter à "toutes les provocations de cette coalition habituée à violer les accords". De son côté, Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23, accuse le gouvernement de la RDC de poursuivre des "manœuvres militaires offensives visant une guerre à grande échelle".
Christian Luwawa
Correspondant pour plusieurs titres à Kinshasa. Couvre les enjeux sécuritaires à l’est de la RDC et les dynamiques régionales des Grands Lacs.