RDC : Le M23 viole le cessez-le-feu avec de nouvelles attaques au Sud-Kivu

L'armée de la République démocratique du Congo (FARDC) a dénoncé mardi une série d'attaques menées par le groupe terroriste M23, soutenu par le Rwanda, contre ses positions dans l'est du pays. Ces agressions répétées menacent directement le fragile cessez-le-feu obtenu par la médiation américaine.

Une escalade des violences malgré les accords de paix

Depuis sa résurgence fin 2021, le M23 poursuit son expansion territoriale dans l'Est de la RDC, s'emparant notamment des villes stratégiques de Goma en janvier et Bukavu en février. Les affrontements se sont intensifiés depuis vendredi dans la région de Mulamba, province du Sud-Kivu, où la ligne de front était relativement stable depuis mars.

Des violations flagrantes des accords internationaux

Le porte-parole des FARDC, Sylvain Ekenge, a fermement condamné ces attaques "quasi-quotidiennes" qui constituent une "violation intentionnelle et manifeste" de l'accord de paix de Washington et de la déclaration de principes de Doha. Les forces armées congolaises affirment leur détermination à défendre l'intégrité territoriale face à ces provocations répétées du M23.

Des enjeux stratégiques majeurs

L'offensive du M23 dans la zone montagneuse de Mulamba n'est pas anodine. Une percée dans cette région permettrait aux rebelles d'accéder à d'importants gisements miniers, principalement aurifères, actuellement exploités par des entreprises chinoises. Cette situation menace directement la souveraineté économique de la RDC sur ses ressources naturelles.

Mobilisation des forces de défense

Face à cette menace, les FARDC ont déployé des renforts significatifs dans la région de Mulamba. Les combats ont repris mardi après-midi aux alentours de cette localité située à environ 80 km au sud-ouest de Bukavu, démontrant la détermination de l'armée nationale à protéger la population et le territoire congolais.