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RDC: Massacre dans une église en Ituri, l'État face à ses responsabilités

Plus de 40 personnes, dont plusieurs enfants, ont été massacrées par les ADF dans une église en Ituri. Ce drame souligne l'urgence d'une réponse forte de l'État congolais face à l'insécurité persistante.

ParChristian Luwawa
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Image d'illustration pour: Congo-Kinshasa: Un groupe armé massacre des dizaines de personnes dans une église

Vue de l'église catholique de Komanda en Ituri après l'attaque meurtrière des ADF

Un nouveau massacre perpétré par les Forces démocratiques alliées (ADF) a endeuillé la province de l'Ituri, soulignant une fois de plus les défis sécuritaires auxquels fait face la République démocratique du Congo. Plus de 40 personnes, dont plusieurs enfants, ont été sauvagement assassinées lors d'un rassemblement religieux nocturne dans une paroisse catholique les 26 et 27 juillet 2025.

Un acte de barbarie qui interpelle les autorités

Cette attaque survient dans un contexte où la violence en Ituri ne cesse de s'intensifier malgré l'état de siège. Les assaillants, utilisant des armes à feu et des machettes, ont également procédé à l'enlèvement de plusieurs enfants, dont certains sont toujours portés disparus.

La réponse des forces de sécurité en question

L'armée congolaise (FARDC) était positionnée à seulement 3 kilomètres au sud de l'église, tandis que la MONUSCO se trouvait à un kilomètre. Cette proximité n'a pourtant pas permis d'empêcher le massacre, soulevant des questions légitimes sur l'efficacité du dispositif sécuritaire. L'Église catholique, déjà engagée dans la mobilisation pour la paix, a exprimé son indignation face à cette situation.

Un bilan humain dramatique

Le bilan officiel fait état d'au moins 43 morts, dont 9 enfants, ainsi que de nombreux blessés. Cette tragédie s'ajoute à une série d'actes terroristes qui frappent l'est de la RDC, démontrant l'urgence d'une réponse forte de l'État.

La réaction des autorités

Le gouvernement congolais a fermement condamné ces meurtres qualifiés d'"horribles". Une enquête de la justice militaire a été ouverte et des troupes supplémentaires ont été déployées dans la région. Le président Félix Tshisekedi est appelé à renforcer la protection des populations civiles et à garantir que justice soit rendue aux victimes.

Notre indignation est d'autant plus grande que ce massacre survient dans une province sous état de siège depuis plusieurs années

Perspectives et recommandations

Les autorités congolaises doivent impérativement:

  • Renforcer les réseaux d'alerte précoce
  • Améliorer la coordination entre les FARDC et la MONUSCO
  • Intensifier la traque des groupes terroristes
  • Garantir une meilleure protection des populations civiles

Christian Luwawa

Correspondant pour plusieurs titres à Kinshasa. Couvre les enjeux sécuritaires à l’est de la RDC et les dynamiques régionales des Grands Lacs.