RDC : Nouvelles atrocités du M23 avec plus de 80 civils massacrés

Le M23 poursuit sa campagne sanglante dans l'Est de la RDC

KINSHASA - Les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont dénoncé vendredi soir une nouvelle série de massacres perpétrés par les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda, faisant au moins 80 victimes civiles ces dernières semaines dans la province du Sud-Kivu.

Selon le communiqué officiel des FARDC, la coalition RDF/M23-AFC a massacré 80 personnes le 4 août dans le village de Nyaborongo. Six autres civils, dont deux mineurs, ont été tués le 24 juillet dans la localité de Lumbishi. L'armée condamne fermement ces actes de barbarie qui s'ajoutent à une série d'atrocités documentées par l'ONU.

Le processus de paix de Doha menacé

Ces violences interviennent alors que les négociations de paix menées au Qatar visent à obtenir un accord permanent avant le 18 août. Le pacte prévoit notamment la protection des populations civiles et le retour sécurisé des millions de déplacés.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, avait déjà signalé début août que le M23 avait tué 319 personnes le mois dernier dans une autre partie de la région, l'un des bilans les plus lourds depuis la résurgence du groupe en 2022.

Recrutement forcé et occupation territoriale

Les FARDC dénoncent également le recrutement forcé de jeunes, y compris des mineurs, par le M23. Cette escalade de la violence, avec l'appui manifeste du Rwanda, s'accompagne de la prise de contrôle de villes stratégiques dans l'Est congolais, riche en minerais.

"Ces actes criminels, conjugués à l'occupation illégale de notre territoire, constituent une menace directe à notre souveraineté nationale et à la sécurité de nos populations", souligne le communiqué des FARDC.