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Accord de paix en RDC : Le Rwanda a perdu la guerre qu'il a lui-même initiée

Malgré une offensive numérique massive mêlant désinformation, récits communautaires et guerre psychologique, Kigali n’a pas réussi à fragiliser Kinshasa. Au contraire, la RDC, portée par une communication structurée et pédagogique, ressort victorieuse sur le terrain de l’image. L’accord de Washington acte ce renversement stratégique.

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L'accord de paix acte la victoire diplomatique de la RDC

Félix Tshisekedi satisfait de l'accord de paix qu'il a lui-même obtenu

Une offensive militaire et numérique sans victoire

Alors que les combats se poursuivaient sur le terrain, le Rwanda avait ouvert un second front : celui de l’information. Pendant des mois, Kigali a orchestré une campagne de désinformation sophistiquée mêlant relais médiatiques, comptes anonymes sur X, groupes WhatsApp et chaînes Telegram. L’objectif était clair : semer le doute, diviser l’opinion congolaise, affaiblir Kinshasa sur la scène internationale. Mais cette guerre psychologique n’a pas porté ses fruits.

Kinshasa choisit la pédagogie

Face à ce déluge de récits contradictoires, la RDC a misé sur la clarté. Sous l’impulsion de Patrick Muyaya, le gouvernement a adopté une communication structurée, cohérente, et accessible. Plutôt que de riposter coup pour coup, Kinshasa a construit une parole d’État lisible, pédagogique, et continue. Ce contraste net a joué en sa faveur : là où Kigali voulait noyer le débat, la RDC a imposé un discours de vérité.

L’échec d’une stratégie de fracture

La propagande rwandaise misait aussi sur la division interne. En ciblant les Banyamulenge et d'autres communautés de l’Est, Kigali cherchait à attiser les tensions interethniques et à miner l’unité nationale congolaise. Mais cette tentative a échoué. La réponse institutionnelle de Kinshasa, unie et inclusive, a fermé la porte à toute instrumentalisation communautaire.

Kigali isolé, contraint de reculer

L’accord de paix signé à Washington le 27 juin 2025 en est la conséquence directe. Le Rwanda, contraint d’accepter la cessation de tout soutien au M23, reconnaît implicitement son implication longtemps niée. Sur le plan diplomatique, cet accord représente un désaveu cinglant : Kigali, affaibli et isolé, voit sa stratégie militaire et informationnelle réduite à néant.

Une guerre de récits perdue par excès

À vouloir trop en faire, Kigali a perdu le contrôle de son propre récit. En saturant l’espace médiatique, en multipliant les récits communautaires manipulés, le régime rwandais a fini par se décrédibiliser. Ce conflit révèle une leçon essentielle : à l’ère des réseaux, il ne suffit pas de frapper, il faut convaincre. Et cette bataille, Kigali l’a perdue.