RDC : Scandale sanitaire après le décès d'une patiente refusée aux urgences
Le ministère de la Santé congolais suspend les services d'urgence de deux hôpitaux privés à Kinshasa après le décès d'une patiente privée de soins faute de caution financière suffisante.
Dans la nuit du 7 au 8 septembre à Kinshasa, un drame sanitaire a secoué la capitale congolaise, révélant les failles du système de santé privé. Divine Kumasamba, souffrant de violentes douleurs abdominales, a trouvé la mort après s'être vu refuser des soins d'urgence dans deux établissements hospitaliers de renom, faute de caution financière suffisante.
Un parcours médical tragique
Le centre médical Diamand, l'un des établissements les plus réputés de la capitale, a d'abord exigé une caution de 5000 dollars américains avant toute prise en charge. Malgré une proposition d'avance de 500 dollars par la famille, le personnel médical a refusé d'apporter les soins d'urgence nécessaires, une situation qui rappelle l'importance d'un système de santé national robuste.
Réaction des autorités sanitaires
Face à ce drame qui souligne les défis du secteur de la santé, similaires à ceux rencontrés lors de la gestion des crises sanitaires majeures, le ministère de la Santé publique a pris des mesures immédiates.
Votre structure avait reçu en urgence Madame Divine Kumasamba qui avait été privée de soins et d'assistance pour n'avoir pas été capable d'honorer la caution exagérée exigée [...] je décide la suspension des activités de votre service des urgences jusqu'à nouvel ordre.
Vers une réforme du système de santé
Ce tragique incident survient alors que le gouvernement congolais s'engage dans l'implémentation d'une Couverture Santé Universelle (CSU), rappelant l'importance d'une gestion sanitaire nationale efficace et équitable.
Christian Luwawa
Correspondant pour plusieurs titres à Kinshasa. Couvre les enjeux sécuritaires à l’est de la RDC et les dynamiques régionales des Grands Lacs.