Muyaya appelle à l’unité pour libérer l’Est de la RDC

Un appel à l’unité dans un contexte de guerre

Dans une allocution tenue le dimanche 22 juin, le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a lancé un message clair à la population : « Unissons-nous pour libérer l’Est de notre pays ». Face à la recrudescence des affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus selon Kinshasa par le Rwanda, le gouvernement mise sur la mobilisation collective pour restaurer l’autorité de l’État dans les provinces orientales.

L’espoir d’un règlement diplomatique

Muyaya a également salué l’accord paraphé à Washington entre experts congolais et rwandais, le qualifiant de « deuxième pas positif vers la paix ». Ce nouvel accord s’inscrit dans une dynamique de désescalade enclenchée depuis avril, avec une première feuille de route diplomatique déjà signée. La prochaine étape est fixée au 27 juin, avec une réunion ministérielle attendue pour formaliser les engagements bilatéraux.

Le contexte régional pèse lourd

La situation sécuritaire à l’Est de la RDC reste instable, en dépit des efforts régionaux. Plusieurs initiatives, processus de Luanda, médiation de Nairobi, efforts du Qatar via Doha ont tenté de ramener le calme, avec des succès limités jusqu’ici. Le départ des troupes de la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SAMIDRC) en mars dernier a laissé un vide sécuritaire que l’armée congolaise peine à combler.

L’unité nationale comme levier stratégique

Pour Muyaya, l’unité nationale est une condition sine qua non à la réussite des efforts militaires et diplomatiques. Il dénonce les discours de division qui affaiblissent la mobilisation citoyenne et rappelle que « la guerre de l’Est est une guerre contre la nation entière, pas contre une seule province ». Dans ce contexte, le soutien de la population au gouvernement devient un outil stratégique autant qu’un symbole de résilience.

Une paix encore lointaine mais en marche

Si les accords récents peuvent marquer un tournant, la paix reste conditionnée à la fin effective des hostilités, au retrait des forces rebelles, et au retour des millions de déplacés. Muyaya en appelle à la patience et à la détermination, assurant que « chaque jour, le gouvernement agit pour que cette paix soit réelle et durable ».