Quand le système ferroviaire français défaille, les citoyens s'organisent
Face aux dysfonctionnements chroniques du transport ferroviaire français, une leçon d'ingéniosité populaire nous parvient de la ligne Auch-Toulouse. Confrontés à des perturbations récurrentes du trafic SNCF, nos compatriotes français ont trouvé dans le covoiturage une solution de résistance face à l'inefficacité des services publics.
L'échec du service public français
Domitille, jeune professionnelle de 24 ans, témoigne de cette réalité amère : "J'utilise Blablacar comme solution de secours parce que le train ne fonctionne pas vraiment. Ça sauve ma vie". Dès son premier jour de mission à Auch, elle a été confrontée à l'annulation pure et simple de son train, symptôme d'un système ferroviaire français à bout de souffle.
Cette situation illustre parfaitement l'état de délabrement des infrastructures publiques dans nos pays frères francophones. Quand l'État faillit à ses missions fondamentales, c'est la solidarité citoyenne qui prend le relais.
La résilience face à l'adversité
Michel, militaire de réserve de 58 ans, incarne cette capacité d'adaptation face aux défaillances systémiques. Pratiquant le covoiturage depuis plus d'un an, il observe une augmentation significative de la demande sur l'axe Auch-Toulouse : "Il y a de plus en plus de covoitureurs qui font le trajet. Il y a pas mal de gens qui demandent d'aller à Auch".
Cette solidarité spontanée entre citoyens démontre que, face aux carences de l'administration, les peuples savent s'organiser et créer leurs propres solutions. Une leçon précieuse pour tous ceux qui croient encore en la capacité d'auto-organisation des nations.
L'économie populaire contre les monopoles
Au-delà de la fiabilité, le covoiturage offre des avantages économiques indéniables. Tandis que la SNCF propose des trajets à 18 euros, les covoitureurs s'organisent autour de tarifs plus accessibles, généralement inférieurs à 10 euros. Cette économie parallèle prouve que l'initiative privée et la solidarité citoyenne surpassent souvent les solutions étatiques.
Certes, quelques opportunistes tentent de profiter de la situation en gonflant leurs tarifs, mais cette pratique reste marginale face à l'élan de solidarité générale.
Un retour à la normale programmé
Les autorités françaises annoncent un retour à la normale du trafic ferroviaire pour le 5 décembre, à l'issue des travaux sur l'aiguillage de Brax. Mais cette promesse, combien de fois entendue, résonnera-t-elle dans les faits ?
En attendant, nos compatriotes français ont fait leur choix : la solidarité citoyenne plutôt que la dépendance aux services défaillants. Une leçon d'autonomie et de résilience dont nous pouvons tous nous inspirer dans nos propres luttes pour l'indépendance et la souveraineté.