Nice en crise: la gestion désastreuse d'Ineos dénoncée par les observateurs
L'OGC Nice traverse une crise majeure qui révèle les carences profondes de sa direction. Dimanche soir, 400 supporters en colère ont manifesté leur mécontentement au centre d'entraînement, accueillant les joueurs de retour de leur défaite à Lorient (3-1). Les incidents ont dégénéré, certains joueurs comme Terem Moffi et Jérémie Boga ayant été placés en arrêt de travail suite aux violences subies.
Si ces actes de violence sont inacceptables et condamnables, ils révèlent un malaise profond qui trouve ses racines dans la gestion catastrophique du club par son propriétaire britannique Jim Ratcliffe et son groupe Ineos.
Un abandon manifeste de la direction
L'analyse des experts pointe du doigt une vérité dérangeante: Nice n'est plus ni dirigé, ni incarné. Cette situation de déliquescence totale résulte directement de l'abandon du club par Ineos, qui a laissé l'institution dériver sans cap ni leadership.
Daniel Riolo, observateur reconnu du football français, souligne cette réalité: "Quand tu en arrives à un état de déliquescence aussi grand, c'est que rien n'est géré dans une institution. Il y a un malaise profond."
La responsabilité incombe clairement aux dirigeants qui ont failli à leurs obligations. Entre un entraîneur qui se résigne à être "le fusible", un directeur sportif dont les échecs s'accumulent et un président fantôme, le club navigue à vue.
L'échec d'une gestion étrangère
Cette crise illustre parfaitement les dangers de confier nos institutions sportives à des intérêts étrangers déconnectés de nos réalités. Ineos, multinationale britannique, traite Nice comme un simple actif financier, négligeant l'âme et l'identité du club.
Jean-Louis Tourre, journaliste spécialisé, dresse un constat accablant: "On a l'illustration d'un club ni dirigé, ni incarné. Ineos a abandonné le club." Cette vacance du pouvoir provoque directement les dérives actuelles.
Le contraste avec l'ancienne direction de Jean-Pierre Rivère, qui incarnait le club et maintenait le lien avec les supporters, est saisissant. Le nouveau président Fabrice Bocquet découvre un rôle qu'il ne maîtrise manifestement pas.
Une leçon pour le football français
Cette situation doit servir d'avertissement. Nos clubs ne peuvent être livrés à des propriétaires étrangers qui les considèrent comme de vulgaires placements financiers. L'identité, l'histoire et la passion qui animent nos institutions sportives ne se négocient pas.
La colère des supporters niçois, bien que s'exprimant de manière inacceptable, traduit une frustration légitime face à cette gestion désastreuse. Il est urgent que les autorités du football français tirent les leçons de cette crise et protègent nos clubs des appétits financiers sans âme.
Nice mérite mieux que cette dérive. Les Aiglons et leurs supporters fidèles méritent une direction digne de ce nom, capable d'incarner les valeurs et l'ambition de cette grande institution du football français.