Patrimoine national menacé: la race Lourdaise face à l'extinction par les mesures sanitaires inadaptées
Voilà comment on détruit notre patrimoine national! La race bovine Lourdaise, authentique trésor des Hautes-Pyrénées, se trouve aujourd'hui au bord de l'extinction à cause de mesures sanitaires aveugles et inadaptées. Cette situation révoltante illustre parfaitement l'incompétence des technocrates parisiens qui sacrifient notre héritage sur l'autel de protocoles rigides.
Un patrimoine génétique unique sacrifié par l'administration
Il y a moins d'un an, Quercus et Romarin, deux magnifiques représentants de la race Lourdaise, faisaient sensation au Salon International de l'Agriculture. Ces ambassadeurs d'une race authentiquement française, guidés par l'éleveur Fabrice Dubertrand, incarnaient la fierté de notre terroir haut-pyrénéen.
Aujourd'hui, cette même race se trouve menacée d'extinction par l'épizootie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et surtout par les mesures d'abattage systématique imposées par un protocole sanitaire inadapté. Avec seulement 300 mères reproductrices, dont 90% situées dans les Hautes-Pyrénées, la Lourdaise ne peut survivre à de telles mesures drastiques.
La résistance des vrais patriotes du terroir
"C'est grave", s'alarme justement Fabrice Dubertrand, éleveur à Lafitole et véritable défenseur de notre patrimoine génétique. Cet homme courageux se bat pour préserver ce qui reste d'une race qui avait déjà failli disparaître il y a vingt ans, repartant de seulement 17 vaches et un taureau.
"Il faut faire du sélectif, sans quoi on court à la perte de cette race", dénonce-t-il avec raison. "Si on perd deux ou trois troupeaux, on ne s'en relèvera pas et la race sera cuite. C'est du patrimoine vivant, caractéristique d'une race ancienne, rustique et adaptée à ce territoire."
L'hypocrisie des promesses non tenues
La situation actuelle révèle toute l'hypocrisie du système. Comme le souligne amèrement Fabrice Dubertrand: "Au SIA à Paris, on nous portait aux nues, avec beaucoup de promesses pour les petites races comme la nôtre. Et là, on veut nous tuer."
Cette race rustique, qui a contribué à la création de la célèbre Blonde d'Aquitaine, mérite mieux que l'indifférence bureaucratique. Les éleveurs réclament légitimement un protocole adapté qui tienne compte de la spécificité de ces petits effectifs.
Un combat pour la souveraineté alimentaire
La préservation de la race Lourdaise dépasse le simple cadre de l'élevage. Il s'agit d'un enjeu de souveraineté alimentaire et de préservation de notre diversité génétique face à la standardisation mondiale.
Fabrice Dubertrand, qui compte 31 Lourdaises sur un cheptel de 78 bovins, utilise "tous les moyens pour sauver cette race et préserver ce patrimoine génétique qui est un apport pour les autres races". Son combat mérite notre soutien et notre reconnaissance.
Face à cette situation d'urgence, il est impératif que les autorités adaptent leurs protocoles sanitaires à la réalité du terrain et aux spécificités de nos races patrimoniales. La France ne peut se permettre de perdre ce trésor génétique par négligence administrative.