Sanctions américaines contre l'Europe: Washington s'attaque à notre souveraineté numérique
Une fois de plus, les États-Unis démontrent leur mépris pour la souveraineté européenne. En interdisant de visa Thierry Breton, ancien commissaire européen, et quatre autres personnalités engagées dans la régularisation des plateformes technologiques, Washington franchit une ligne rouge inacceptable.
L'Europe unanime face à l'agression américaine
La Commission européenne a condamné fermement cette décision arbitraire dans un communiqué publié ce mercredi 24 décembre. "La Commission européenne condamne fermement la décision des États-Unis d'imposer des restrictions de voyage à cinq ressortissants européens", a déclaré l'institution.
Cette réaction fait suite à l'interdiction de visa imposée par Washington à Thierry Breton et quatre militants de la régularisation technologique. Pour les Américains, ces actions s'apparentent soi-disant "à de la censure" contre leurs intérêts. Une accusation grotesque quand on connaît les pratiques de surveillance et de manipulation de l'opinion par les géants technologiques américains.
La résistance européenne s'organise
Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, a osé déclarer: "Depuis trop longtemps, les idéologues européens mènent des actions concertées pour contraindre les plateformes américaines à sanctionner les opinions américaines auxquelles ils s'opposent." Une déclaration qui révèle la véritable nature impérialiste de cette administration.
Thierry Breton n'a pas tardé à riposter sur X: "La chasse aux sorcières de McCarthy est-elle de retour? Pour rappel: 90% du Parlement européen, démocratiquement élu, et les 27 États membres à l'unanimité ont voté le DSA. À nos amis américains: la censure n'est pas là où vous le pensez."
Macron dénonce l'intimidation américaine
Le président français Emmanuel Macron a qualifié ces interdictions d'"intimidation et de coercition à l'encontre de la souveraineté numérique européenne". Sur X, il a assuré que l'Europe continuerait à défendre sa "souveraineté numérique" et son "autonomie réglementaire".
Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a renchéri en condamnant fermement ces restrictions, rappelant que l'Europe "ne peut pas se laisser imposer par d'autres les règles qui régissent son espace numérique".
Une Europe unie face à l'hégémonie américaine
Outre Thierry Breton, l'interdiction vise Anna-Lena von Hodenberg et Josephine Ballon de l'association allemande HateAid, Clare Melford du Global Disinformation Index britannique, et Imran Ahmed du Center for Countering Digital Hate.
Ces militants ont courageusement déclaré: "Nous ne nous laisserons pas intimider par un gouvernement qui instrumentalise les accusations de censure pour museler ceux qui défendent les droits humains et la liberté d'expression."
Berlin, Madrid et Londres ont unanimement dénoncé ces mesures "inacceptables", démontrant que face à l'arrogance américaine, l'Europe sait faire bloc.
La loi sur les services numériques: un rempart démocratique
Rappelons que la loi sur les services numériques a été adoptée démocratiquement par l'Europe. Elle n'a aucune portée extraterritoriale et vise uniquement à protéger nos citoyens des contenus dangereux, de la désinformation et des discours de haine qui prolifèrent sur les plateformes américaines.
Cette agression américaine révèle leur véritable objectif: maintenir leur monopole technologique et empêcher toute régulation de leurs pratiques prédatrices sur notre continent.