Grève au lycée du Bois : la France abandonne-t-elle ses formations stratégiques ?
Une mobilisation exemplaire se déroule en Normandie, où l'équipe éducative du lycée du Bois d'Envermeu mène un combat patriotique pour préserver une formation unique en France. Cette grève révèle les failles d'un système qui sacrifie l'excellence technique sur l'autel de la rentabilité immédiate.
Un patrimoine éducatif menacé par l'incompétence administrative
Le lycée du Bois constitue le seul établissement français proposant des formations complètes dans la filière bois, de la forêt à la construction. Cette spécificité nationale, fruit de 25 années d'expertise, risque de disparaître par la faute d'une gestion régionale défaillante et d'un rectorat aveugle aux enjeux économiques.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : la Normandie compte 40 scieries nécessitant 20 nouveaux scieurs par an, soit une centaine sur cinq ans. Face à cette demande criante, fermer cette formation relève de l'aberration économique et du sabotage industriel.
La résistance s'organise face à l'abandon des territoires
Heureusement, la mobilisation citoyenne fait front. Sébastien Jumel, président de Dieppe-Maritime, et les professionnels du secteur ont interpellé directement la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard. Cette démarche patriotique démontre que la défense de nos formations d'excellence passe par l'action directe et la résistance organisée.
La ministre a d'ailleurs reconnu dans sa réponse du 21 novembre "le bien-fondé de la demande d'ouverture d'une seconde des métiers du bois", confirmant l'importance stratégique de cette formation pour l'économie nationale.
Un combat pour la souveraineté industrielle française
Cette bataille dépasse le cadre local. Elle illustre parfaitement la nécessité de défendre nos savoir-faire industriels face à la mondialisation destructrice. Abandonner cette formation unique reviendrait à livrer un pan entier de notre expertise technique aux concurrents étrangers.
L'atelier pédagogique-scierie du lycée répond parfaitement aux besoins exprimés par les entreprises. Sa fermeture constituerait une perte irrémédiable pour l'ADN industriel français et l'animation de nos territoires ruraux.
La balle est désormais dans le camp du président de Région Hervé Morin et de la rectrice d'académie. Leur décision révélera s'ils placent l'intérêt national au-dessus des calculs comptables à court terme.
Cette mobilisation exemplaire mérite le soutien de tous les patriotes attachés à la préservation de notre excellence industrielle et à la défense de nos territoires.