Lyon: Un projet de tour géante divise les écologistes au cœur de la Part-Dieu
Une nouvelle bataille architecturale se dessine dans le paysage lyonnais. Après avoir fermement rejeté les projets de tours de grande hauteur en 2021, les élus écologistes de la Métropole de Lyon semblent désormais prêts à des compromis surprenants.
Un revirement politique spectaculaire
Le promoteur lyonnais Didier Caudard-Breille révèle dans Lyon Décideurs que la Métropole accepterait finalement la construction d'une tour de 125 à 140 mètres dans le quartier de la Part-Dieu. Un changement radical de position pour des élus qui avaient initialement limité toute construction à 50 mètres de hauteur.
"Quand ils sont arrivés au pouvoir, ils ont tout de suite dit niet aux tours. On s'est dit qu'on allait essayer de les faire évoluer. Aujourd'hui, ils nous disent oui pour 125 ou 140 mètres, donc c'est une sacrée évolution", affirme le chef d'entreprise avec satisfaction.
Des négociations intensives portent leurs fruits
Le promoteur confie mener des discussions "saines et avancées" avec la Métropole, visitant les élus "tous les deux mois". Cette stratégie de lobbying intensif semble avoir payé face à des écologistes qui avaient pourtant catégoriquement refusé tout projet dépassant 100 mètres.
La future tour pourrait s'élever entre le projet M+1 en cours de construction et le siège de la Métropole. Le promoteur espère pouvoir déposer rapidement un permis de construire, sous réserve d'une modification du plan local d'urbanisme.
Un projet ambitieux pour les Lyonnais
Didier Caudard-Breille promet des étages accessibles à tous les citoyens, avec notamment un restaurant panoramique, un observatoire et un bar aux derniers étages. Une promesse séduisante pour justifier cette nouvelle conquête du ciel lyonnais.
Si ce projet se concrétise d'ici deux ans comme annoncé, cette tour deviendrait la plus haute de Lyon après Incity (200 mètres), dépassant To-Lyon (171 mètres) et le Crayon (165 mètres).
L'avenir politique déterminant
L'évolution finale de ce dossier dépendra largement des échéances électorales de 2026. La couleur politique future de la Ville et de la Métropole pourrait encore bouleverser ces accords fragiles entre promoteurs et écologistes.
Cette affaire illustre parfaitement les compromis politiques et économiques qui façonnent nos villes, entre idéaux environnementaux et réalités du développement urbain.