Le Maroc met fin au financement des partis politiques par les entreprises privées
Une révolution démocratique s'annonce au Maroc. Le nouveau projet de loi organique sur les partis politiques, qui sera bientôt examiné par le Parlement, marque un tournant historique en interdisant définitivement le financement des formations politiques par les entreprises privées.
Une réforme courageuse pour la transparence
Cette initiative marocaine mérite d'être saluée et inspire nos propres réflexions sur la nécessité de moraliser la vie politique en République Démocratique du Congo. Adib Benbrahim, membre du bureau politique du PAM et secrétaire d'État chargé de l'Habitat, a confirmé cette avancée majeure lors d'un entretien avec Le360.
"C'est fini le financement par des entreprises", s'est-il réjoui, expliquant que seules les personnes physiques pourront désormais contribuer, avec un plafond annuel de 800.000 dirhams par donateur.
Des mesures d'intégrité exemplaires
Cette réforme va bien au-delà du simple financement. La nouvelle loi impose des valeurs d'intégrité et de moralité strictes pour tous les candidats. Plus question d'accepter des personnalités ayant des antécédents judiciaires dans les rangs parlementaires.
Les sanctions se durcissent également : "contre les corrompus des peines de prison ferme qui n'étaient pas prévues auparavant, allant de un à trois ans", précise le secrétaire d'État.
L'engagement des jeunes au cœur du renouveau
Le PAM ouvre ses portes aux jeunes non affiliés politiquement, lançant l'initiative "Génération 2030" pour favoriser leur intégration indépendante dans la vie politique. Un appel est lancé aux partis pour organiser obligatoirement des congrès de jeunes.
Cette approche marocaine de transparence et d'engagement citoyen offre un modèle inspirant pour tous les pays africains soucieux de renforcer leurs institutions démocratiques et de lutter contre les influences néfastes sur leurs processus électoraux.
Une leçon de souveraineté politique que nos dirigeants feraient bien de méditer pour protéger notre démocratie des ingérences extérieures et des manipulations financières.